EGD et Loupiote sont les nouveaux membres de la COJ qui, par ailleurs, accompagne les divers recours et négocie des «sauts de classe» à l’avantage de ses OJ. Une suite des agréments.
Le travail était délicat, l’exercice presque douloureux pour les contrats-programmes des organisations de jeunesse – dits agrément quadriennaux – qui les lient aux subventions de la Fédération Wallonie-Bruxelles. En 2012, les demandes de renouvellement et de nouvelles reconnaissances d’OJ sont donc passées au crible des inspecteurs donnant des avis positifs ou négatifs. Certaines n’ont pas passé le cap, celui de répondre aux finalités du décret: impulser des cracs, avoir «2/3 de -35 ans » dans ses instances dirigeantes, répondre aux missions d’éducation permanente, etc.
Côté secteur, on se serre les coudes. «C’est un choix assumé sectoriellement d’avoir donné un avis positif à tous les dossiers, explique Geoffroy Carly, président du GT Agrément pour la CCOJ. D’autant que le décret est neuf (2009). C’était donc une première. On n’allait pas dégommer une série d’OJ mais, cela ne nous a pas empêché de pointer des difficultés qu’on a renvoyées aux OJ, à charge des fédérations de les soutenir ou non. Dans les prochains agréments quadriennaux, on sera plus stricts parce que des signaux ont été envoyés. D’ailleurs, on fait un travail avec l’inspection pour qu’elle soit plus présente sur le terrain. Ce qui n’était pas le cas, depuis 7 ans. Nous avons aussi fait le choix de la solidarité en proposant à la Ministre la reconnaissance «OJ» de 5 nouvelles associations [1] »
Il faut reconnaître que la procédure des agréments a été un électrochoc pour tout le secteur, avec la difficulté de remplir de nouveaux dossiers forts exigeants.»
A la COJ, branle-bas de combat. L’équipe s’est mobilisée pour les dossiers de ses membres qui en faisaient la demande. Tous ne l’ont pas fait. Aujourd’hui, ils accompagnent les recours portés par ses OJ, certaines agréées sous conditions comme Infor Jeunes, ATD et Spéléo J.
L’organisation de jeunesse « Vacances Vivantes » a subi la sanction la plus lourde: un désagrément, sa dé-reconnaissance avec perte des subventions dans les six mois! Aujourd’hui où en est-on? «La Ministre doit prochainement re-statuer sur le dossier, explique Yamina Ghoul, en sachant que le nouveau rapport de l’inspectrice (comme l’exige le recours) est nettement plus nuancé que le précédent. Les autres OJ, sous renouvellement conditionné, devront montrer patte blanche le 1er janvier 2014. Elles sont actuellement en dialogue avec les inspecteurs et en accompagnement avec leur fédération, quand elles sont fédérées. Il faut reconnaître que la procédure des agréments a été un électrochoc pour tout le secteur, avec la difficulté de remplir de nouveaux dossiers forts exigeants.»
Autre volet du dossier « agrément», les «sauts de classe». «Aujourd’hui, poursuit Yamina, nous renégocions des montées de classe grâce à un budget qui devrait se dégager du Plan Jeunesse» .
Enfin, dans l’épopée des agréments 2013-2016, la COJ a accueilli deux nouvelles OJ: EGD et Loupiote Asbl. «On connaissait Loupiote, on a rencontré EGD, explique Yamina Ghoul. La COJ ne chasse pas. Elle a étudié leurs demandes. Leurs engagements collaient aux missions de notre Fédération. Ca allait de soi».
[1] Les nouvelles OJ sont : B Larp, Sida SOS, Philocité, Loupiote et Coordination CRH. Les agréments aussi permis de reconnaître cinq nouveaux « groupements» : CHEFF, SVI, EGD, Excepté Jeunes et Promo Jeunes. Quatre d’entre elles ont introduit un recours pour une reconnaissance en OJ suivi d’un subventionnement au 1er janvier 2014