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De l’école primaire à secondaire : CJB l’Autre Voyage conscientise les élèves

  23 Jan , 2015    Géraldine Lenseclaes

Pour les 40 ans de la COJ, CJB l’Autre Voyage nous dévoile deux types d’animations qu’elle organise dans les écoles.

Logo-COJ40-highTout d’abord, dans l’enseignement primaire, à l’Institut Sainte-Bernadette, le projet « Cultivons notre planète » propose aux élèves, sur une période de six mois, de janvier à juin, la création d’un potager dans l’école. Le projet se décline en 4 animations ainsi qu’une sortie de classe. Ensuite, dans l’enseignement secondaire, CJB l’Autre Voyage propose une préparation aux voyages, en Alsace, à Berlin, et en Pologne, à travers une animation en classe intitulée « Clés pour lutter contre l’extrémisme ». Pour faire en sorte que les horreurs du génocide juif ne se reproduisent plus, il n’est pas suffisant de raconter l’Histoire. Il importe également de réagir en citoyen responsable. Par le biais de l’animation, les élèves identifient certains mécanismes de l’exclusion et de l’extermination, afin de mieux les contrer dans leur vie de tous les jours.

visuel_Cultivons notre planète

3 questions à Corine Feller, animatrice CJB L’Autre Voyage

« Clés pour lutter contre l’extrémisme », en quoi consiste cette animation ?

L’animation est proposée aux classes secondaires qui partent en voyage à Berlin, Prague, Cracovie et en Alsace, et qui visiteront un ancien camp nazi ou un ghetto juif durant leur séjour. Aux CJB, nous estimons qu’il est important que les élèves n’arrivent pas sur place dépourvus de repères, pour mieux comprendre ces lieux de mémoire et gérer leurs émotions. L’animation aborde l’exemple du génocide juif perpétré par les nazis durant les années 1930-40 pour identifier certains mécanismes (reproductibles) de l’exclusion et de l’extermination, afin de mieux les reconnaître et les contrer dans la vie de tous les jours.Je fais le lien avec des modes de fonctionnement que l’on retrouve encore maintenant (préjugés, propagande électorale, rôle des médias…) vis-à-vis d’autres populations, mais sans rentrer dans le détail. Le débat concerne donc les rouages généraux de systèmes existants, plutôt que ce qui se déroule concrètement ici ou là.

Votre animation est estampillée « 40ème » COJ, pourquoi ?

Cette animation  rejoint le projet de la COJ dans sa volonté de former la jeunesse : en faisant le lien entre le passé et le présent (car les mécanismes de l’exclusion et de l’extrémisme sont similaires à travers le temps), en ayant une réflexion critique (sur les médias, les discours politiques…), en encourageant les comportements citoyens, d’ouverture dans le rapport aux autres et en évitant les préjugés et les généralisations abusives.

Est-ce difficile de parler d’extrémisme en classe ? Quelles sont les réactions ? Vous parlez du génocide juif, faites-vous un lien avec l’extrémisme actuel ? Travaillez-vous sur base d’actualités ?

J’ai déjà dû gérer l’une ou l’autre réaction vive mais généralement les élèves comprennent que, même si le point de départ de l’activité concerne le génocide juif, il y a d’autres exemples à travers le monde de situations d’extrémisme et que les mécanismes sont généralisables, reproductibles au cours de l’Histoire. Ils recherchent donc plutôt les meilleures façons d’éviter que l’Histoire recommence.Visuel_40ème_NEW

Au regard de l’actualité, je pense qu’il faudra toutefois me préparer à devoir gérer des débats plus tendus et complexes. Il sera tout de même important de rester à un niveau « méta » et, comme je le disais plus haut, de déconstruire des modes de fonctionnement plutôt que d’épingler uniquement 1 événement précis.