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Politique

Elections communales

  14 Déc , 2018       Mathieu Midrez

L’excitation autour de ces dernières élections est déjà bien retombée. L’occasion d’une petite analyse à froid.

La « vague verte » s’est-elle concrétisée lors de la mise en place des majorités ?En Région bruxelloise, le parti Ecolo participe désormais à 13 majorités sur 19 (peut-être même 14, l’accord à Auderghem n’étant pas encore scellé) contre 7 auparavant et est passé de un à trois bourgmestres. L’essai est donc clairement confirmé. Quid de la Wallonie où Ecolo ne faisait parfois que des vaguelettes ? Le passage au pouvoir est plutôt réussi aussi, les verts profitant de de leur image de vainqueur du scrutin pour entrer dans la majorité de cinq des neuf plus grosses villes wallonnes (contre une seule précédemment). Principal bémol : ils ne sont tout de même que rarement la première force de la commune (six bourgmestres écolos sur… 262 communes wallonnes). Le PTB, lui aussi fortement en progrès, n’a pas réussi à monter au pouvoir. Et bien malin celuiqui pourra dire qui du PS ou du PTB a fait échouer les négociations, tant les versions diffèrent. En fin de compte, le PTB ne sera dans l’exécutif que d’une seule commune… en Flandre ! Ce scrutin est aussi marqué par les mauvais résultats de l’extrême-droite (qui ne parvient pas à décoller en Belgique francophone) et des partis communautaires (le parti « Islam », par exemple, a perdu ses deux élus).

Loin des yeux, loin du cœur. Presque tous les ministres francophones étaient candidats pour faire profiter leur liste de leur visibilité. Avec un résultat surprenant : dans 75% des cas où un ministre tirait la liste, celle-ci a perdu des voix. Il semblerait donc que le gain de visibilité ne compense pas l’inévitable perte de proximité avec sa commune. Conséquence : plusieurs ont vu le mayorat leur filer entre les doigts (Collin, Jeholet, Demotte, Marghem)…

… Départ

Ce ne fut pas le cas d’IsabelleSimonis, réélue. Vu les nouvelles règles de décumul, elle a cependant dû trancher entre ses mandats et a choisi de quitter son poste de Ministre de la Jeunesse pour reprendre son mayorat à Flemalle. Cela méritait un pot de départ (photo), organisé par la CCMCJ et la CCOJ. Côté bilan, la Ministre de la Jeunesse a suivi ses engagements et, comme elle nous l’a rappelé, elle a aimé découvrir le secteur Jeunesse, elle qui vient du secteur de l’Education Permanente. Pour Yamina Ghoul, Secrétaire générale de la COJ : « La Ministre  Simonis a été attentive au secteur Jeunesse, OJ comme CJ et a toujours défendu les budgets nécessaires. Pendant sa mandature, elle a pu aussi s’entourer de collaborateurs efficaces et disponibles ». Nous lui souhaitons tout le meilleur pour la suite de ses engagements politiques.