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Le jobiste de l’été

  25 Juil , 2017       Elodie Hemberg

Entre les vacances et les secondes sess', certains étudiants travaillent. Notre OJ, Infor Jeunes, a développé un outil-web (www.actionjob.be) et une brochure qui permettent à l'étudiant et à l'employeur de connaitre leurs droits et obligations. Le site regorge également de conseils sur la rédaction d'un CV ou d'une lettre de motivation. Et il tord le coup à quelques idées  reçues…


Un étudiant ne peut travailler que 50 jours par an.

Ce n’est pas exact. La loi ne limite pas le nombre de jours de travail que peut prester un étudiant par an. Par contre, pour pouvoir bénéficier de la réduction des cotisations sociales – et donc avoir un salaire net plus important – l’étudiant ne pourra pas travailler plus de 475 heures sur une année civile. La limite des 50 jours applicable auparavant est traduite en heures ce qui permet plus de flexibilité. Au-delà de cette limite, les cotisations sociales ordinaires plus importantes sont appliquées. Il faut également garder à l’esprit qu’un étudiant pourrait ne plus être considéré comme étant à charge de ses parents si, sur l’année, il perçoit un salaire net trop important1.

Un étudiant peut quitter son travail quand il le souhaite.

Tout quitter le matin pour partir en road trip avec ses amis le soir n’est pas possible sauf pendant les trois premiers jours du contrat. Ces jours sont considérés comme une clause d’essai. Tant l’employeur que l’employé pourront mettre un terme au contrat sans préavis ni indemnité. Ensuite, il faudra respecter un délai de préavis.  Si l’étudiant qui décide de partir est lié par un contrat d’une durée qui ne dépasse pas un mois, le délai ne sera que d’un seul jour. Si le contrat porte sur une période plus longue alors le préavis sera de trois jours. Lorsque c’est l’employeur qui décide de se séparer de l’étudiant, le préavis sera de trois jours pour les contrats d’une durée maximum d’un mois et de sept jours pour les contrats d’une durée supérieure.

Un étudiant qui ne travaille qu’une semaine ne doit pas signer de contrat

Faux. Un contrat écrit est tout le temps obligatoire. Rédigé en trois exemplaires, il définit les obligations des parties. S’agissant d’une infraction, le travail au noir est évidemment déconseillé notamment pour des questions de responsabilité et d’assurance en cas d’accident du travail.

Un étudiant ne peut pas être un indépendant

Faux. Depuis le 1er janvier 2017, les étudiants entre 18 et 25 ans qui exercent une activité indépendante peuvent demander un statut propre d’étudiant-indépendant2. Les cotisations sociales seront également réduites. L’étudiant devra prendre contact avec un secrétariat social afin d’effectuer les démarches nécessaires à son activité.

Un étudiant qui travaille peut perdre ses allocations familiales

Cela dépend. Les allocations familiales sont dues sans condition jusqu’au 31 août de l’année civile au cours de laquelle un étudiant atteint l’âge de 18 ans. Entre 18 et 25 ans, l’étudiant conservera son droit aux allocations familiales tant qu’il ne travaille pas plus de 240 heures de travail par trimestre. Cette limite ne vaut pas pendant les mois de juillet, août et septembre sauf si l’étudiant termine ses études en juin3.

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1. Les montants et le calcul des calculs des exonérations sont présentés dans l’onglet « impôt » du site www.actionjob.be.

2. Cela remplace l’ancien système de cotisation des étudiants assimilés à un travailleur indépendant à titre complémentaire.

3. Pour les étudiants qui s’inscrivent comme demandeur d’emploi, les règles spécifiques sont présentées dans l’onglet « impôt » du site www.actionjob.be.