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Presse

Quand le Budget 2014 fragilise le Secteur de la Jeunesse !

  8 Nov , 2013    COJ

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COMMUNIQUE DE PRESSE. Le gouvernement de la Fédération Wallonie Bruxelles est décidément en perte de projet politique pour sa jeunesse! La confection du «budget 2014» est la goutte qui fait déborder le vase du secteur de la jeunesse !

ON NOUS ANNONCE LA SUPPRESSION DE POSTES 

« DÉTACHÉS PÉDAGOGIQUES »
AU SEIN DES
ORGANISATIONS DE JEUNESSE PAR
LE GOUVERNEMENT DE LA FÉDÉRATION WALLONIE-BRUXELLES.
DE QUOI TUER LA JEUNESSE AU BÉNÉFICE DE LA RIGUEUR BUDGÉTAIRE.

Les Organisations de Jeunesse, et au travers d’elles près de 500.000 jeunes au travers de la Fédération Wallonie-Bruxelles sont victimes d’une attaque sans précédent contre leurs Organisations de jeunesses, mouvements de jeunesse et fédérations de Centres de Jeunes apprennent brutalement début novembre 2013, dans le cadre de la confection du budget 2014, la suppression de près de 30% du personnel enseignant mis à la disposition des Organisations de Jeunesse au titre d’alliance éducative entre l’éducation formelle et l’éducation non-formelle.

Depuis plus de 35 ans, l’action des organisations de jeunesse est soutenue par cette aide précieuse. Aujourd’hui, ce ne sont pas moins de 90 organisations de jeunesse agréées par la Fédération Wallonie-Bruxelles qui risquent de perdre un travailleur œuvrant aux missions pédagogiques essentielles des associations. Le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles  met en danger le secteur des organisations de jeunesse dès le 1er janvier 2014 sans préavis en privant les associations d’une expertise pédagogique indispensable à la réalisation de projets d’émancipation et de participation citoyenne par et pour les jeunes. Il s’agit là d’une hypothèque considérable sur l’avenir.

Alors que tous les acteurs s’accordent sur la pertinence et les effets bénéfiques de liens forts et de passerelles entre l’éducation formelle dispensée à l’école et l’éducation non formelle qui se construit dans l’associatif, le politique met à mal l’emploi pédagogique.

Concrètement, cette mesure correspond à un définancement de fait du secteur des Organisations de Jeunesse de 1,3 millions d’euros, soit une diminution aveugle et arbitraire de 4,2% des moyens.

Cette décision est incohérente avec la volonté du Gouvernement et la politique de la ministre, de favoriser la transversalité et le partenariat afin de décloisonner le secteur des OJ : inutile dès lors de voter un nouveau décret.  Le secteur demande que soient réalloués les budgets prévus pour cette politique au financement de ces DP, à l’indexation des subventions !

Cette mesure n’est pas une mesure budgétaire anodine.
Plusieurs conséquences sont attendues :

  1. Les enseignants remplaçants se retrouveront sans emploi dès le 1er janvier prochain
  2. 23 enseignant-e-s en détachement devront quitter leur poste – leurs projets – des dizaines de jeunes du jour au lendemain
  3. Un bon nombre d’OJ devront revoir leurs ambitions au niveau de leurs activités et des défis auxquels la Jeunesse est aujourd’hui confrontée. Cette mesure met, encore plus à mal la jeunesse.

Alors que l’ensemble des partis démocratiques en campagne électorale affirment publiquement que la jeunesse constitue un enjeu clé pour la prochaine législature, les Organisations de Jeunesse qui œuvrent au quotidien sur l’ensemble du territoire de la Fédération Wallonie-Bruxelles seront, dès le 1er janvier 2014, déforcées dans l’exécution de leurs missions légalement dévolues. La décision du Gouvernement, sous couvert de rigueur budgétaire, assombrit encore un peu plus l’avenir de la jeunesse francophone.

Ce jeudi midi, la Ministre de la Jeunesse se réjouissait d’avoir pu accorder une subvention de 5.000 € à une organisation de jeunesse pour un projet en lien avec la santé… Dans le même temps, son cabinet recevait les mêmes organisations pour les informer qu’elle leur supprimait une aide de 1.242.000 € au moins !!

Les représentants de l’ensemble des fédérations d’Organisations de Jeunesse de toutes les tendances philosophiques et politiques, considèrent qu’à l’échelle du secteur, cette décision gouvernementale constitue un bain de sang tant social que de perspectives. Nous la refusons catégoriquement. Nous appelons le Gouvernement à reconsidérer sa position et ses choix d’avenir dans les plus brefs délais.

En cette fin de législature, les jeunes sont exposés à une décision illustrant la considération que le monde politique a vis-à-vis de la jeunesse et du secteur qui la soutient.  Le budget qui doit être voté par le Parlement à la mi-décembre doit impérativement corriger cette situation. Nous en appelons à la Ministre de la Jeunesse et à ses partenaires de Gouvernement de poser enfin un acte fort pour le secteur de la jeunesse.  

Pour la COJ, Yamina GHOUL 0486/53 34 05

Pour ProJeuneS, Carlos CRESPO 085/31.16.58

Pour le CJC, Julien BUNCKENS 0498/37-42-95

Pour Relief Christophe COCU 0477/38.16.69

Pour Jeunes et libres, Kathleen DELVOYE 0477 36 73 91