Entre les réformes et la Fabrik, 3 questions à Geneviève Nicaise, secrétaire générale de la COJ
Les réformes ! Il y a l’application de réformes concertées ces dernières années (emplois APE et Pacte d’Excellence) et les autres, en discussion, sur l’Accueil Temps Libre (ATL) et des décrets jeunesse. Le nouveau calendrier scolaire demandera à nos Organisations de Jeunesse des adaptations (disponibilité des volontaires et des équipes professionnelles, disponibilité des locaux, etc.). Les vacances d’automne constitueront un premier test. La révision du tronc commun et la mise en œuvre du PECA constituent un autre enjeu. La COJ fait en sorte que ses membres puissent être associés. Du côté des nouveaux chantiers. Les travaux autour de la réforme ATL doivent se clôturer d’ici décembre. De nombreux groupes de travail ont été mis en place. Le rythme des travaux sera soutenu d’ici la fin de l’année. Quant à la réforme des décrets jeunesse, le calendrier s’est mis sur une perspective long terme. La priorité ayant été mise sur la reprise des activités et un besoin de prendre du recul sur les nouveaux enjeux qui se présentent aux jeunes considérant les crises actuelles (sanitaire, climatique, énergétique, …).
Nous souhaitons aller davantage à la rencontre du grand public pour lui faire découvrir les activités de nos organisations de jeunesse et surtout de leur plus-value. Nos membres offrent une série d’activités très variées, de l’expression artistique à la coopération internationale en passant par l’information des jeunes ou l’hébergement, etc. Cette richesse peut rendre floue notre visibilité collective. Surtout, les Organisations de Jeunesse proposent des méthodes d’animation mettant les jeunes dans une posture d’acteurs et non de consommateurs. Nous souhaitons mettre en valeur et rendre visible ce travail de fond, sous une bannière commune. Fabrik d’Aventures. Faire et vivre ensemble s’est imposée d’évidence.
Nos organisations suivent cette question avec grande attention. L’indexation des salaires et la flambée des coûts énergétiques impactent fortement leurs finances. Les montants sont considérables. Durant la crise COVID, la suspension des activités avait déjà mis en difficulté certaines associations les obligeant à puiser dans leurs réserves. Cette nouvelle crise menace l’équilibre financier des Organisations de Jeunesse. Cet automne, les gouvernements tiendront leurs conclaves budgétaires. Nous plaidons pour que des mesures d’aide soient mises en place. Nous ne souhaitons pas répercuter les coûts sur nos publics déjà étranglés par des crises multiples. Au minimum, nous attendons des pouvoirs publics, que nos subventions soient indexées à la même hauteur que l’inflation. Cela ne suffira pas. Il faut également des mesures exceptionnelles (et rapide) afin de permettre d’alléger les charges des associations. Sans cela, nous sommes en droit de craindre le pire.