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Presse

Avis sur l’Avortement du CJCF: la COJ réagit!

  26 Fév , 2013    COJ

COMMUNIQUE DE PRESSE

Le CJCF, une tentative stérile de hiérarchisation des droits humains ou une instance officielle en crise ? Le Conseil de la Jeunesse de la Communauté française vient ce lundi 2 juillet de remettre un avis sur l’avortement. Cet avis reflète les tendances et les forces internes et contradictoires en action dans cette instance officielle de représentation, de consultation, d’expression et de valorisation des jeunes. Si cet avis présente unanimement un soutien à la loi de dépénalisation partielle de l’avortement, il nous inquiète à plus d’un titre, confondant les ambitions de la déclaration universelle des droits humains avec des politiques de prévention à l’école ou le maintien des acquis sociaux. L’avortement ne serait plus un droit  L’avortement n’y est pas considéré unanimement comme un droit humain. En cela, le droit de la femme de disposer de son corps est anéanti. Remettre en cause l’avortement en tant que droit fondamental va par ailleurs à l’encontre des principes d’émancipation, d’indépendance et d’autonomie qui guident les politiques de jeunesse au sein de la FWB.

  •  C’est fragiliser l’accès à l’avortement.
  • C’est pénaliser moralement les femmes qui y ont recours.
  • C’est renier le principe d’égalité des femmes et des hommes.
  • C’est ouvrir la porte aux restrictions des libertés.
  • C’est faire barrage au progrès.

L’ambigüité et la faiblesse du discours  Ce qui attire notre attention aussi, c’est le cryptage ou la présentation partielle du raisonnement des défenseurs de la thèse que l’avortement n’est pas un droit ; aucune réflexion alternative n’est donnée, aucune explication argumentée non plus : la loi de 1990 n’est pas dénoncée mais la reconnaissance du droit à l’avortement apparaît comme distinct des autres droits fondamentaux. Les droits fondamentaux à la carte donc… Par ailleurs, le Conseil de la Jeunesse laisse planer des sous-entendus infondés quant au respect de la législation qui entoure les IVG et sur l’usage de l’IVG comme acte contraceptif. L’avenir du CJCF La faiblesse et la nature du discours tenu par le CJCF nous renvoie à la crainte :

  • que cet organe d’avis officiel ne soit instrumentalisé pour le pire des résultats (la régression des droits) sous couvert de liberté d’expression et d’opinion ;
  • que les jeunes ne puissent exprimer et former leur avis dans de bonnes conditions éducatives prônées par le concept de CRACS (Citoyens, Responsables, Actifs, Critiques et Solidaires) ;
  • que les jeunes ne soient dévalorisés aux yeux de la société par son organe représentatif ;
  • que les ambitions de la réforme du Conseil de la Jeunesse (CJEF) en 2009 ne soient finalement pas atteintes.

Pour finir, la COJ – Confédération des Organisations de Jeunesse indépendantes et pluralistes – appelle Madame Evelyne Huytebroeck, Ministre de la Jeunesse, à organiser rapidement une évaluation du fonctionnement actuel du Conseil et les effets de sa réforme, en questionnant notamment sa composition, ses articulations et la légitimité qui doit permettre à cet organe fondamental un progrès pour les jeunes de la Fédération Wallonie-Bruxelles. La COJ regroupe 35 organisations de jeunesse (dont deux groupements) sur les 86  reconnues et subventionnées par la Communauté française.   Ces OJ œuvrent toutes dans des domaines diversifiés tels que : séjours de vacances, politique de jeunesse, animation, hébergement, maisons et centres de jeunes, échanges internationaux, environnement, information, loisirs actifs, médiation, formation, les chantiers internationaux,….   (ex : Fédération des Maisons de Jeunes [FMJ], le SIEP, les Scouts et Guides Pluralistes, C-paje,  la Fédération des Infor Jeunes, les Auberges de Jeunesse,  les CEMEA, la Fédération des Ecoles de Devoirs, l’université de Paix, la Croix-Rouge de la Jeunesse, les Compagnons Bâtisseurs, ATD ¼ Monde Jeunesse…)

Semra UMAY – Présidente – 0499/33 72 07 semra@c-paje.info

Yamina GHOUL – Secrétaire générale – 0486 / 53 34 05 yaminaghoul@coj.be