Logo COJ

Politique

Le premier «Plan Jeunesse» est arrivé?

  25 Juin , 2013       coj

Le Plan Jeunesse arrive. La ministre Huytebroeck planche sur sa note finale. Les secteurs OJ et CJ ont enfin été entendus. Presque un happy end?

Des notes à la pelle, des lettres à foison, quelques des GT nerveux, des avis d’instances mitigés, des articles de presse critiques, autant de questions parlementaires offensives. Le Plan Jeunesse de la ministre Huytebroeck a balayé les coups. Mais aujourd’hui, en fin de législature, un avant-projet de décret (concerté) serait en cours. Enjeu: «définir le cadre de collaborations entre certains secteurs qui touchent les 12-25 ans, et en particulier le secteur jeunesse» peut-on lire ans la lettre d’info de la ministre (Cra@cs N°15 du 13 juin 2013)

Finie donc «l’illusion participative», la dernière ligne droite fut négociée au forceps avec un secteur jeunesse «soudé», OJ+CJ. Ainsi, dans la note-cadre approuvée par leurs instances d’avis (CCOJ, CCMCJ), le secteur de la jeunesse a fait un «saut de classe» devenant explicitement «le 1er partenaire privilégié».

«Ce n’est pas un plan, c’est du partage d’argent», a-t-on entendu. Oui et non. «On a répondu à une critique récurrente en renforçant le financement notre secteur, explique Semra Umay, présidente de la COJ. Toutefois, ce Plan financera aussi des projets transversaux liés à ses thématiques: développement durable, santé, emploi, médias, engagement international, culture… des domaines qui nous concernent. Enfin le Plan Jeunesse annonce une politique en huit objectifs1 qui nous occupent. Ici, on aura un peu plus de moyens pour mener à bien ces projets et en explorer d’autres. Mais restons sceptiques. Le Cabinet a l’art du retournement. D’une note-cadre, nous attendons le texte de l’avant-projet du décret qui déjà est à la traîne.»

Mais restons sceptiques. Le Cabinet a l’art du retournement. D’une note-cadre, nous attendons le texte de l’avant-projet du décret qui déjà est à la traîne.»

stockvault-man-jumping136333

Utopia never died?

Ce premier Plan Jeunesse intersectoriel est inédit et… en retard là où nos voisins flamands ont mis en place le leur, en 2000, là où 23 Etats sur 27 de l’UE se sont engagés sur le sujet! Le notre s’annonce cadre «référentiel et méthodologique» pour le futur, balisant une stratégie interministérielle «jeunesse» à activer par les prochains gouvernements. Deux défis restent: l’implication citoyenne des jeunes et l’amélioration de leurs conditions de vie.

Le Plan jeunesse de la ministre Huytebroeck amorce donc la dynamique avec «son» secteur, fort mobilisé dans ce dossier.

Au final, sur les 750.000 euros inscrits au budget 2013 du Plan Jeunesse, 1/3 (250.000 €) sera prévu pour le développement sectoriel des OJ, 1/3 pour celui du secteur Centre de jeunes. Le dernier tiers financera la réalisation d’un «Etat de la jeunesse», quelques bourses thématiques. Côté OJ, ce financement à l’arraché devrait améliorer les apports du dossier «agréments 2013», en se donnant les moyens pour des «sauts de classe» attendus.

Au-delà du secteur – qui s’en sort à bon compromis – on pourrait croire que le Plan Jeunesse, c’est l’ambition qu’on assassine. Pourtant à y regarder de plus près, une des balises – une force de loi pour les futurs gouvernements – devrait permettre (par défaut ?) de vrais plans jeunesse «up to date» à chaque nouvelle législature. Histoire de ne pas s’endormir sur ses lauriers?

Encourager l’engagement solidaire des jeunes dans une société durable, valoriser leurs compétences et leur image, réduire les inégalités, offrir de meilleures conditions scolaires et professionnelles, travailler dans la proximité territoriale, etc.