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En direct des OJ

Portrait : Olivier Coppens

  25 Déc , 2017   ,    Mathieu Midrez 

L’Unécof, syndicat étudiant, vient de traverser une zone de turbulences poussant une équipe, à bout, à jeter léponge Et aboutissant finalement à la démission de la présidente, Opaline Meunier. Aujourdhui, lOJ est dans un tournant avec le renouvèlment quasi total de l’équipe et un nouveau président, Olivier Coppens. Son objectif : « retrouver ce coté militant, s’engager pour influer sur la société ». Portrait.

Etre président d’une structure de six employés et représentant 50.000 étudiants n’est pas une mince affaire. Surtout quand on a 21 ans et que l’association est en pleine reconstruction. « Les deux premières semaines ont été très fatigantes, reconnait Olivier Coppens. Il fallait engager de nouvelles personnes. Moi qui n’y connaissais rien, je débarquais : des contrats, des Dimona, des mots qui sortent de nulle part. On découvre les différents subsides, il faut essayer de ne rien oublier ». Après ce baptême du feu, il est temps de regarder à plus long terme, même si son mandat (qu’il renouvèlera « probablement » nous dit-il) se termine déjà en juin. Auparavant, Oliver Coppens était président du conseil étudiants de l’IHECS et secrétaire politique de l’Unécof. Le milieu étudiant, il connait donc, ce qui lui permet déjà d’avancer avec quelques propositions : « En tant que « syndicat », l’Unécof est souvent fort en réaction. J’ai envie qu’on devienne un initiateur d’idées pour l’enseignement supérieur, faire émerger de nouvelles thématiques à partir de nos conseils étudiants sur lesquelles on pourra travailler toute l’année, de retrouver ce côté militant, de s’engager pour influer sur la société ». La motivation y est. Olivier Coppens aime dans son nouveau poste, l’adrénaline. « Il y a toujours quelque chose qui se passe. On reçoit un appel : « le Conseil d’état vient de rendre son avis ! » et on a 15 minutes pour prendre une position et faire un communiqué, il faut lancer l’info en premier ! ».

Un (jeune) homme de terrain

à 21 ans, Olivier Coppens suit d’ailleurs des études en… communication et journalisme à l’IHECS, plus attiré par la télé « face caméra » ou par la radio que par la presse écrite. « Le journalisme m’a toujours tenté. Cela me vient de regarder les journaux télévisés. Ensuite, à 16 ans j’ai gagné le concours pour être jeune reporter du Tour de France, ce qui m’a donné la chance de passer sur Eurosport, la RTBF, RMC,… et a renforcé mon envie d’être sur le terrain ». Pourtant, à la fin de ses secondaires, il tente l’entrée de… l’école Royale Militaire ! Par challenge perso et parce qu’il a un grandi dans le milieu (père policier, plusieurs militaires dans la famille). Sélectionné aux tests, Il choisit finalement le micro au sabre.

Hyperactif, Olivier Coppens mène près d’une dizaine d’activités en marge de ses études, qu’il a d’ailleurs étalées pour se faciliter les choses. Moniteur de badminton et de psycho-basket (pour les tout-petits), graphiste pour une asbl, président de la radio de l’IHECS, coach de mini-entreprises dans les écoles… « J’ai toujours travaillé avec les jeunes, que ce soit des petits de 3 ans ou des ados de 17 ans. Ils apprennent énormément sans s’en rendre compte, j’adore ça, voir quelles pédagogies fonctionnent, en tester de nouvelles. Je ne suis pas passé par une OJ (autre que l’Unécof) mais en prenant des expériences d’un peu partout, j’ai acquis, d’une certaine manière, la philosophie des OJ ».  On reste étonné qu’il n’y ait pas de mandat politique dans toute cette myriade d’activités ? « J’ai déjà eu des propositions mais, pour le moment, j’ai cette force d’être totalement apolitique. Je n’ai pas de carte de parti et ne compte pas en avoir pendant ma présidence. On ne pourra plus reprocher une présidence encartée à l’Unécof [contrairement à sa prédécesseure, ouvertement membre du cdH – NDLR]. C’est un détail important pour construire une vision pluraliste qui corresponde au maximum de personnes ». Et de conclure, très pragmatique : « De toute façon, la priorité, c’est mes études et mon diplôme en journalisme. Si, ensuite, j’entre en politique et bien, au moins, je connaitrais le fonctionnement des médias ! ».