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La generation Z face a l’extremisme

  15 Avr , 2015    Florian Bonus

Invitée au Collège Saint Pierre A Bruxelles, Notre organisation de jeunesse, CJB l’autre voyage, a propose son animation  « Clés pour lutter contre extrémisme ». But : préparer les élevés de troisième secondaire a leur voyage en Alsace ou ils visiteront le camp de concentration de Struthof.  Reportage.

Il est 14h. Les deux classes arrivent et la cinquantaine d’élèves s’installent dans un espace disposé en forme de « U ». Au centre, l’animatrice Corine Feller démarre fort ! Elle projette une première photo d’une foule en délire à un festival. « C’est Tomorrowland ! »  s’enthousiasme un élève, « c’est quelque chose à faire une fois dans sa vie » répond un autre. L’effervescence, chacun veut donner son avis jusqu’à ce que la deuxième photo impose le silence. La photographie-choc met en scène une foule qui regarde deux hommes se faire pendre. « C’est trop choquant pour moi » réagit une fille.

Des photos provocantes permettent aux élèves de réagir pour ensuite permettre à l’animatrice d’aborder les préjugés et l’extrémisme de toutes sortes (religieux, politique, etc.).

Ainsi, l’animatrice pose la question efficace : « Comment pensez-vous qu’Hitler a-t-il réussi à pousser les gens à le suivre dans sa folie ? ». Réaction au quart de tour, un élève répond : « Hitler a utilisé la fragilité du peuple pour les embrigader dans une pensée. Il a aussi profité que l’économie de l’Allemagne soit au plus bas pour que les gens le voient comme un sauveur qui propose des solutions à la situation ». Certaines camarades se demandent d’où il tient ces informations. Preuve que tout le monde n’a pas la même connaissance de la guerre 40-45.  Aussi, n’est-il pas important que les élèves puissent identifier les mécanismes d’exclusion et d’extermination afin de ne pas reproduire ces erreurs dans le futur ?

Réflexion et jeu de rôles

Après l’échange de réflexion, place au jeu. La deuxième partie de l’animation débute avec un jeu de rôle où deux élèves se retrouvent dans un cercle formé par 20 camarades de classe. L’un a les yeux bandés (Hugo) et croit que son ami (Elliot) l’est également. Le but d’Elliot est d’expulser Hugo du cercle… Après l’activité, protagonistes et observateurs entament une discussion. Hugo se sentait énervé et était mécontent de la situation dans laquelle il se trouvait alors qu’Elliot rigolait et « ne souhaitait pas que le jeu s’arrête parce que ça faisait rire mes potes ». Une fille s’esclaffe : « on est méchant, on aurait du le soutenir lui, pas Elliot ».

Le but de cette expérience est d’arriver à faire prendre conscience aux élèves qu’ils ont tendance à défendre celui qui est en position de force et par cette voie, d’exclure la personne la plus faible. Hugo n’a pratiquement pas eu de soutien de la part de ses camarades.

L’après-midi a filé et le temps manque à Corine pour achever l’animation. D’une durée de 2h, cette rencontre entre l’animatrice du CJB et les élèves fut riche en échange de points de vue et en réflexion.

Les élèves de troisième commencent à s’agiter sur leurs chaises car l’animation touche à sa fin. Corine rappelle aux élèves qu’il faut qu’ils arrivent à déceler les mécanismes d’exclusion et d’extrémisme dans la vie quotidienne  pour ne pas reproduire les mêmes erreurs. Certains élèves disent avoir appris des choses, tant de la part de Corine que de leurs camarades de classe. D’autres, sont plus pragmatiques et auraient bien voulus plus d’interactivité car ils possédaient déjà un certain bagage théorique.

Les deux classes sont globalement satisfaites de l’animation.  Prochaine étape : la visite du camp de Struthof.