Lancé plutôt discrètement début 2016, sans consultation du secteur (ce qui avait un peu fâché à l’époque), le projet d’Isabelle Simonis Vers une politique locale de jeunesse plus participative semble sur une fort bonne voie.
D’après Cédric Garcet, du cabinet Simonis, l’objectif était double : d’une part, que le monde politique reconnaisse le jeune comme un acteur actif de la société ; d’autre part, que le jeune retrouve confiance dans la politique et aie l’envie de participer à la vie collective. Le niveau communal a été choisi pour ses contacts plus simples et les impacts concrets qu’il permet. Pour atteindre ces objectifs, l’idée est que les jeunes (avec les structures de jeunesse de la commune) et les responsables communaux travaillent chacun sur les enjeux et besoins qu’ils souhaitent poursuivre au niveau jeunesse. Une concertation est alors organisée, avec l’aide d’un médiateur, pour aboutir à une vraie politique locale de jeunesse collective, concrétisée par une charte et un plan d’actions. Une phase pilote pour tester ce concept avait été lancée fin 2016 dans 16 communes wallonnes et bruxelloises. L’Observatoire de l’Enfance, de la Jeunesse et de l’Aide à la Jeunesse a terminé l’évaluation de cette première phase, assez positive vu l’aboutissement de projets dans plusieurs communes malgré un timing très serré. Principal bémol : la participation des jeunes s’est souvent limitée à de la consultation, seuls quelques communes réussissant dans ces délais à aller plus loin (c’était le cas de Saint-Gilles par exemple où le projet a abouti à la Charte 1060, inaugurée en janvier (voir photo) et débattue lors de tables-rondes). Le plan de la Ministre prévoyait aussi de financer des activités découlant du plan d’actions et à ce niveau-là il y a eu plus d’ambition quant à la participation des jeunes. Une preuve de l’influence positive du processus ? L’accompagnement actif des projets par le Creccide, une ASBL active dans l’éducation à la citoyenneté des enfants et des jeunes, a été plébiscité et le cabinet continuera avec ce partenaire. Continuera car suite à cette évaluation positive, la Ministre a décidé d’étendre le dispositif à toutes les communes wallonnes et bruxelloises, à raison de 30 nouvelles communes par an. Un budget de 1,13 million a été débloqué pour quatre ans, permettant de financer l’accompagnement par le Creccide et des activités découlant des plans d’actions. Le cabinet de la Ministre travaille encore à la mise à jour du dispositif, sur base des conclusions de l’évaluation, avant de lancer l’appel à projet 2018. Tous les détails sur simonis.cfwb.be.