Cette année , JAVVA organise des "apéros citoyens", une forme plus engagée que l' "apéro urbain" branché...
Il y a plusieurs envies à ces apéros: proposer à des jeunes et des moins jeunes l’opportunité de découvrir des thématiques sociétales dans lesquelles s’engager par la suite. L’envie aussi de renforcer l’ancrage local de JAVVA (dont la mission principale est tournée surtout vers l’étranger) en créant un réseau d’intérêts communs avec d’autres associations. Concrètement, on invite des organisations travaillant dans un domaine spécifique à venir animer une soirée apéro. Ensuite, un Groupe d’Action Locale se met en place, l’espace d’une journée et sur inscription. Ce groupe de volontaires (présents ou non lors de l’apéro) prête main forte le temps d’un mini-chantier envers l’organisation venue animer l’apéro ou une autre travaillant dans le même champ d’action. Par exemple, le premier apéro a abordé le thème de «la consommation responsable» avec le Réseau de Consommateurs Responsables. Un premier Groupe d’Action Locale a ensuite vu le jour au Champ de l’Alouette, un grand potager bio qui fournit deux GASAP (Groupes d’Achat Solidaires de l’Agriculture Paysanne). Une réussite qui nous donne envie de poursuivre RDV aux apéros 2015!
Claire De Roos – JAVVA
Tout à fait. C’est justement pour cela qu’on l’a fait. La formule apéro attire du monde de par son côté convivial et décontracté. Nous pensons qu’il est possible de profiter d’un moment de détente tout en explorant des questions sociétales qui nous touchent au quotidien: la consommation responsable, la précarité, l’orientation sexuelle…
JAVVA définit sa mission par la participation de jeunes (et moins jeunes) à des actions concrètes telles que les chantiers qui consistent à mettre «la main à la pâte». Dans nos prochains apéros-actions, on travaillera une journée au dépôt des Petits Riens et on donnera un coup de main lors de la Belgian Pride, avec Altervision. Il s’agit de parler de citoyenneté comme d’un réseau:on offre aux participants l’occasion de s’activer dans des domaines qu’ils connaissent mal ou à peine. L’engagement a une courte durée. Les actions se font en une journée justement pour que cela soit une découverte. L’engagement, pour la suite, dépend des envies et des sensibilités de chacun.
Que l’engagement fait peur et en même temps, nous ressentons dans notre public l’envie de «faire quelque chose». Donc «oui», je veux bien m’activer, mais «non», pas forcément sur le long terme. On offre aux participants des «fenêtres» sur d’autres mondes. Ça leur plaît? Très bien. ça ne leur parle pas? Pas grave, il ne s’agit que d’une journée.
Propos recueillis par Nurten Aka