L’EVRAS, l’Education à la Vie Relationnelle, Affective et Sexuelle, déjà mise en œuvre dans les écoles (éducation formelle), va désormais être étendue au secteur de la jeunesse. La ministre de la Jeunesse, Isabelle Simonis, a en effet décidé de créer un dispositif spécifique, via une circulaire, pour le secteur. On parle d’« EVRAS en jeunesse », en comparaison à l’ « EVRAS à l’école ».
Désormais, toute animation et toute formation d’animateur EVRAS au sein des OJ et des Centres de jeunes doit obligatoirement être développée par des prestataires ayant reçu un label « EVRAS en jeunesse » de la Communauté française.
Les candidatures au label devaient être adressées avant le 31 juillet 2017 au Service Jeunesse et ont été analysées par un comité d’attribution, composé de représentants du Service Jeunesse, de la Direction de l’Egalité des chances et de l’Inspection.
A noter cependant que les OJ et Centres de jeunes peuvent faire une demande de subvention pour des animations ou des formations d’animateurs EVRAS même s’ils n’ont pas le label « EVRAS en jeunesse », à condition qu’ils fassent appel, pour dispenser l’animation ou la formation, à un prestataire disposant lui du label. Le projet doit également présenter un caractère extraordinaire.
Les subventions pour le troisième axe, à savoir la réalisation d’outils spécifiques à l’EVRAS, ne sont par contre disponibles que pour les associations disposant du label.
Pour rentrer un projet dans le cadre de cette nouvelle circulaire, le formulaire doit être transmis au plus tard le 15 septembre 2017 au Service Jeunesse.
Ce formulaire et la circulaire sont disponibles sur le site du Service Jeunesse, dans la rubrique « les subventions » (www.servicejeunesse.cfwb.be).
Le budget total est de 150 000 euros pour l’année 2017 (pris sur le budget de l’égalité des chances, une compétence que détient également la ministre Isabelle Simonis), avec un montant maximum de 5000 euros par projet.
La ministre a souhaité instaurer ce label « EVRAS en jeunesse » afin de contrôler les opérateurs et d’éviter des dérives extrémistes dans le cadre des animations. Cette labellisation publique doit assurer que les animateurs disposent d’une formation appropriée et qu’ils répondent aux objectifs et contenus de l’EVRAS, à savoir ceux définis par la ministre dans la circulaire.