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Elle est « porteuse de changement », « pleine de ressources », « rêve », « a soif de vivre », veut « être aux manettes » et « actrice de son avenir ». Elle a besoin d’être écoutée, et plus seulement entendue. Elle est « submergée, mais déterminée », «en révolte constructiveet pacifique ». Malgré la fatigue, elle veut construire l’avenir.
Un mot prédomine, sans conteste : «la Jeunesse est essentielle ». Les travailleurs Jeunesse la disent « aux abois,écoutez-la ! ». Elle est la « clé », « le potentiel », « le moteur pour la relance », « soucieuse de sa santé et de celle des autres, plus que vous ne le pensez ». « La Jeunesse est la frite, et nous le cornet ! ». Les associations ont faim de collaborations, elles veulent revenir dans les écoles, travailler avec l’Aide à la Jeunesse, bref : être sur le terrain.
Du côté des messages négatifs, on relève davantage de désarroi que de colère. Elle est « essentielle, mais sans ciel ». « La Jeunesse est oubliée voire asphyxiée, elle a besoin d’air ». Une image très percutante quand on sait que, pour cette mobilisation, les participants étaient invités à se prendre en photo masqués dans un but fort et symbolique ainsi que d’anonymat. La Jeunesse se sent « volée », « ignorée », « sacrifiée ».
Pratiquement à l’arrêt depuis un an, la Jeunesse est malmenée par la situation sanitaire, sociale et politique. Pourtant, les associations de Jeunesse l’ont prouvé l’été dernier : elles parviennent à créer des espaces d’animation et de socialisation respectant les mesures sanitaires.Elles sont dignes de confiance. Les jeunes connaissent les gestes barrière et trépignent de revenir dans les associations. Ils sont prêts à beaucoup de sacrifices pour recevoir du concret à nouveau. Les chiffres sont clairs : leur santé mentale en dépend. « La Jeunesse est une fleur. Oubliez-la, elle flétrira ».
La mission était simple. Prendre un marqueur, un carton et compléter la phrase « La Jeunesse est… ». Le délai était court et le pari lancé ambitieux : donner une journée seulement pour que le secteur – depuis les jeunes jusqu’aux travailleurs Jeunesse en passant par les CA et les bénévoles – s’exprime. Pour qu’il explique « pourquoi la Jeunesse fait partie de la solution ». Le pari a été largement relevé. Au total, plus de 1000 messages ont été postés sur les réseaux sociaux avec le hashtag #LaJeunesseFaitPartieDeLASolution. Une preuve – s’il en fallait – que la Jeunesse manque d’espace d’expression.
À l’origine de cette initiative, l’ensemble du secteur des Organisations de Jeunesse et des Centres de Jeunes, uni et impatient de voir les jeunes à nouveaux dans leurs structures. Un secteur méconnu, peu pris en compte, peu visible.
Le secteur Jeunesse regroupe près de 300 associations (Centres de Jeunes et Organisations de Jeunesse) investies dans le développement et l’épanouissement des jeunes de 3 à 30 ans en Fédération Wallonie-Bruxelles. Ce secteur empreint d’une véritable diversité associative inclut des organisations étudiantes, des Jeunesses politiques, des mouvements de Jeunesse, des organisateurs de Centres de Vacances, des Écoles de Devoirs… Il œuvre à former des jeunes Citoyens Responsables Actifs Critiques et Solidaires (« CRACS ») grâce à l’éducation non formelle.
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