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Rencontre & Réflexion

Bébé Z !

 

A l’oreille, j’avais d’abord pensé qu’il s’agissait d’un nouveau droïde imaginé dans une des innombrables formes de la franchise Star Wars (préquel, suite, dérivé, interquel…). En réalité BBZ, c’est un acronyme que la Wallonie se fait fière d’arborer et qui signifie « Budget Base Zéro »1.
C’est que notre Président wallon au cœur exsangue, et derrière lui tout son clinquant Gouvernement, entend appliquer cette méthode considérant que le niveau des dépenses antérieures ne constitue pas une base acquise pour les dépenses à venir. Autrement dit, si les aéroports et aérodromes régionaux ont coûté plus de 91.561.000€2 ou le développement durable dans le cadre de l’aménagement du territoire, du logement et de l’énergie 20.000.000 €3 en 2022, ce n’est pas pour autant que ces mêmes montants seront considérés au moment de l’élaboration du budget 2023… C’est la chasse à l’efficience !
Le site Internet des finances de la région wallonne4 détaille : « Un regard neuf analyse la valeur de chaque programme afin de créer une nouvelle et meilleure allocation du budget. Le but est de s’interroger sur l’efficacité de l’allocation du budget. Cela permet de donner la priorité à certaines activités lors de l’allocation de ressources limitées. ». Plus loin, il nous est révélé que « Sur la base de l’expérience des consultants, un potentiel de marges de manœuvre de 10 % à 15 % est une bonne ambition pour le BBZ relatif aux activités opérationnelles [propres à l’administration]. Pour les dépenses d’intervention [atteinte des politiques publiques], l’ambition est de 7% à 10%. »
Le langage choisi avec soin (par les consultants ?) a privilégié, à dessein, d’omettre les mots « économie » ou « restrictions budgétaires ». Bien joué ! Le site va même jusqu’à parler d’activités nouvelles, de renforcement et d’équité dans la répartition des ressources…
En français (et pas en wallon !), la région déclare ouvertement mal gérer les dépenses pour les compétences dont elle a la charge et qu’elle va récupérer du fric. La question qui suit est : sur le dos de qui ?
D’autant que dans le couplet sur le « regard neuf », le Gouvernement capitule sur le volet des recettes budgétaires admettant « l’allocation de ressources limitées ».
On avait l’habitude d’entendre la Fédération Wallonie-Bruxelles brandir l’argument de son incapacité à lever l’impôt pour justifier sa misère budgétaire, il semblerait bien qu’aujourd’hui, le long du sillon Sambre et Meuse, c’est à la Région wallonne de se déclarer d’une impuissance semblable, tout en finançant l’emploi dans les secteurs marchands par l’entremise du dispositif SESAM (Soutien à l’emploi dans les Secteurs d’Activités Marchands) ou la mesure Win4Company qui vise à aider les entreprises à financer un projet de recherche industrielle ou de développement expérimental…
L’État régulateur n’est plus au service des « djins », mais bien au service de l’économie de marché, lui empruntant même ses recettes de gestion à vocation de maximisation des profits… Économie de marché et politiques publiques ne répondent ni aux mêmes ambitions ni aux mêmes logiques. Il semblerait pourtant que la première a supplanté la deuxième… Pauvre Wallonie !

 

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1. https://finances.wallonie.be/home/finances-wallonnes/budget-wallon/le-budget-base-zero-1.html
2. https://finances.wallonie.be/files/budget2022/depenses/listpgm.htm
3. Idem
4. https://finances.wallonie.be/home/finances-wallonnes/budget-wallon/le-budget-base-zero-1.html

Rencontre & Réflexion

Foutu pour foutu…

 

A quoi bon s’agiter après l’été 2021 qu’on s’est tapé ? Pourquoi diable encore mettre de l’énergie et de la solidarité à réparer les maisons détruites par les inondations, à adopter des comportements qui participent à la diminution de la pandémie de Covid-19, à lutter contre la pauvreté qui continue de s’accroitre, contre les discriminations qui progressent et les inégalités qui se creusent, à trier nos déchets avec zèle dans les « nouveaux » sacs bleus ou encore à limiter nos verbiages sexistes ?

Rencontre & Réflexion

Dans le Cul la culture !

 

Voilà plusieurs mois que les oisifs du secteur culturel demandent du soutien dans le cadre de la crise sanitaire et s’obstinent à vouloir « œuvrer ». Ces insolents ont même l’outrecuidance de faire des propositions opérationnelles de reprise de leurs activités « avec toutes les mesures de sécurité qui s’imposent » pour accueillir à nouveau le public. 

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Heureusement qu’il a neigé !

 

Les congés de détente (de Carnaval) ont été quasi exclusivement consacrés au Coronavirus à partir du moment où l’Italie a été touchée, chassant assez rapidement les commentaires à propos du bon goût des organisateurs du Carnaval d’Alost…