Avant d’être le titre du roman d’Hemingway, Pour qui sonne le glas est un poème du 17ème siècle. John Donne y écrit : « Aucun homme n’est une île (…) ; tout homme est un fragment du continent, une partie de l’ensemble ; (…) la mort de tout homme me diminue, parce que j’appartiens au genre humain ; aussi n’envoie jamais demander pour qui sonne le glas : c’est pour toi qu’il sonne. »
Avant d’être le titre du roman d’Hemingway, Pour qui sonne le glas est un poème du 17ème siècle. John Donne y écrit : « Aucun homme n’est une île (…) ; tout homme est un fragment du continent, une partie de l’ensemble ; (…) la mort de tout homme me diminue, parce que j’appartiens au genre humain ; aussi n’envoie jamais demander pour qui sonne le glas : c’est pour toi qu’il sonne. »
Avec l’été qui n’a rien arrangé, les inquiétudes de l’époque s’infiltrent dans le COJ#30.
C’était inatendu. Nous fûmes surpris mais les inondations dévastatrices étaient-elles imprévisibles ? Le 6ème rapport alarmant du Giec nous rappelle, encore une fois que l’activité intensive humaine nuit gravement à la nature, un véritable boomerang aux catastrophes écologiques (tornades, inondations, sécheresses, incendies, etc.). En novembre prochain, lors de la COP26, les dirigeants de la planète (sic) devront s’atteler, concrètement, radicalement, urgemment, à la question des activités humaines qui menacent le climat et, in fine, l’ensemble des habitants sur Terre.
A notre échelle. De plus en plus d’Organisations de Jeunesse, de jeunes et de travailleurs du secteur s’inquiètent de cette Terre en dérive. Pour le COJ, les Scouts et Guides Pluralistes racontent leur été sous eaux : 12 camps impactés dont 9 évacués. « On a évité le pire mais des inquiétudes demeurent : la répétition de tels phénomènes climatiques, l’émergence de nouvelles règles communales pour les camps en zone à risque ou encore la disparition possible de terrains dans des endroits qui n’auraient pas pu être réhabilités risque de compliquer les recherches d’endroits de camp pour les années à venir. »
La Mère Tume, rubrique « à Contre-Courant » nous invite à « lutter contre la tentation fataliste qui nous assaille et nous sidère » en revendiquant « haut et fort qu’une autre humanité est possible, souhaitable et praticable. Et de manière urgente ! »
« il faudra voir ce qui est mis en place pour créer une société de la terre, éthique, solidaire sur tous les plans, mais aussi se relâcher, prendre du plaisir, rire. C’est chiant de ne parler que de CRACS, de plan quadriennal, d’indicateurs etc. Le SJ n’est pas là que pour former des citoyens, être toujours dans l’éducation, etc. Il faut laisser de la place à la créativité, la légèreté, au plaisir. On a tendance à perdre de vue cette richesse de plus en plus rare et précieuse. ».
Le secteur Jeunesse le sait de longue date : ce monde possible passe par une Jeunesse épanouie. Notre dossier de la rentrée explore l’accrochage scolaire, une question urgente elle aussi, renforcée par des mois de Covid et d’école fantôme qui ont fait décrocher plus d’un jeune. Quels dispositifs en place et témoignages ? C ‘est le dossier de notre numéro d’automne.
Rassurez-vous. Le COJ#30 s’imbibe aussi d’articles positifs : retour sur des initiatives, des récoltes de paroles des jeunes ou encore le superbe projet des bibliothèques de rue d’ATD-Quart Monde Jeunesse. La fin juridique de l’expression « Bon père de famille » et la chronique de notre ado, 15 ans, qui dégomme la question assassine : « Miroir… Mon beau miroir dis-moi qui est la plus belle ? ». La COJ reprend aussi ses formations et son Tour des Écoles…
Enfin, saluons nos deux amis-confrères, Bernard Fauville et Christian Bogaerts, partis profiter d’une retraite bien méritée, non sans passer par le COJ. L’un d’eux nous offre ces vœux impromptus venus chatouiller notre rentrée automnale : « il faudra voir ce qui est mis en place pour créer une société de la terre, éthique, solidaire sur tous les plans, mais aussi se relâcher, prendre du plaisir, rire. C’est chiant de ne parler que de CRACS, de plan quadriennal, d’indicateurs etc. Le SJ n’est pas là que pour former des citoyens, être toujours dans l’éducation, etc. Il faut laisser de la place à la créativité, la légèreté, au plaisir. On a tendance à perdre de vue cette richesse de plus en plus rare et précieuse. ». Décidément, l’époque est en chantier….
Yamina Ghoul, Secrétaire générale de la COJ