
La ministre Linard passe à la vitesse supérieure avec sa réforme du décret ATL.
Depuis plus de deux ans, les différents acteurs composant l’Accueil Temps Libre (ATL), à l’initiative de la Ministre de l’Enfance, ont entamé une réflexion en vue d’une réforme profonde de leur secteur.
Il s’agissait de créer une réforme que le secteur voulait ambitieuse, qui devait avoir un regard global sur l’enfant et les différents lieux qu’il fréquente, de construire un décret unique tout en préservant les spécificités des différents temps qui émaillent la vie d’un enfant. Manifestement, nous n’y sommes pas.
La COJ et certaines de ses associations se mobilisent. Voici leur carte blanche.
La COJ a rencontré Solayman Laqdim, le nouveau Délégué Général aux Droits de l’Enfant après son élection très médiatisée et une entrée en fonction expresse. Avec un parcours de 20 ans essentiellement dans le secteur de l’aide et de la protection à la jeunesse, il porte une attention particulière aux enfants et jeunes en situation de précarité. Celui qui qualifie la fonction de Délégué Général aux Droits de l’Enfant de “garde-fou démocratique” démarre son mandat de 6 ans une fois de plus au service des enfants.
Fraîchement nommé président de la COJ ASBL, Jean-Paul Liens possède un parcours au long cours, de sa première expérience dans les mouvements de jeunesse à la co-direction des CEMÉA-SJ. Malgré le peu d’attrait envers l’exercice, Jean-Paul se dévoile dans un portrait où l’engagement côtoie un certain flegme britannique…
L'OEJAJ, l’Observatoire de l’Enfance, de la Jeunesse et de l’Aide à la Jeunesse de la Communauté française a commandité une série d’études concernant Les politiques publiques d’enfance et de jeunesse en Belgique francophone 1999-2020. Le volet consacré au secteur jeunesse et aux politiques d'éducation non formelle est désormais disponible.
Citoyenneté, climat, écologie, engagement
Le dimanche 23 octobre, à Bruxelles, la Coalition Climat appelle à une nouvelle Marche pour le Climat. La mobilisation placée « sous le signe de la fête » (sic) se déroule à quelques semaines de La Conférence de Charm-el-Cheikh/Égypte de 2022 sur les changements climatiques, dite COP 27. La conférence internationale de l’Organisation des Nations Unies (ONU) aura lieu du 7 au 18 novembre 2022.
Depuis 2020, le parcours d’éducation culturelle et artistique, le PECA se met graduellement en place dans les écoles francophones du pays (le décret est es an cours). Après les maternelles en mode « version pilote », il vise cette année tous leutres enfants en primaire et secondaire. L’occasion d’aborder le sujet (et ses embûches multiples), AVEC Catherine Stilmant, directrice de ce chantier PECA.
Indexations salariales successives et augmentation exponentielle des coûts énergétiques, locatifs ou d’approvisionnement : les structures d’accueil pour les enfants et les jeunes s’inquiètent de leur survie. Les enfants et les jeunes méritent mieux que des bouts de ficelles et des solidarités bricolées.
Citoyenneté, éducation non formelle, projets, solidarité
Depuis quelques années, comme beaucoup d’Organisations de Jeunesse, l’Asbl les « Compagnons Bâtisseurs », basée à Marche-en-Famenne, investit les questions migratoires en construisant des projets entre les jeunes locaux et les jeunes demandeurs d'asile. L’Education à la Citoyenneté Mondiale et Solidaire (l'ECMS), c’est aussi avec, pour et par elleux. l'Asbl revient sur cette nouvelle aventure associative & CRACS…
Citoyenneté, éducation non formelle, ONG, projets, solidarité
L’Éducation à la Citoyenneté Mondiale et Solidaire (ECMS) est le cadre d’intervention des ONG en Belgique mais de quelle citoyenneté parle-t-on quand, pour certains jeunes, issus de l’immigration, celle-ci est plutôt synonyme d’assimilation ? Echos Communication nous explique une approche à la citoyenneté qui allie récits, mémoires migratoires et intelligence collective.
A l’oreille, j’avais d’abord pensé qu’il s’agissait d’un nouveau droïde imaginé dans une des innombrables formes de la franchise Star Wars (préquel, suite, dérivé, interquel…). En réalité BBZ, c’est un acronyme que la Wallonie se fait fière d’arborer et qui signifie « Budget Base Zéro »1.
C’est que notre Président wallon au cœur exsangue, et derrière lui tout son clinquant Gouvernement, entend appliquer cette méthode considérant que le niveau des dépenses antérieures ne constitue pas une base acquise pour les dépenses à venir. Autrement dit, si les aéroports et aérodromes régionaux ont coûté plus de 91.561.000€2 ou le développement durable dans le cadre de l’aménagement du territoire, du logement et de l’énergie 20.000.000 €3 en 2022, ce n’est pas pour autant que ces mêmes montants seront considérés au moment de l’élaboration du budget 2023… C’est la chasse à l’efficience !
Le site Internet des finances de la région wallonne4 détaille : « Un regard neuf analyse la valeur de chaque programme afin de créer une nouvelle et meilleure allocation du budget. Le but est de s’interroger sur l’efficacité de l’allocation du budget. Cela permet de donner la priorité à certaines activités lors de l’allocation de ressources limitées. ». Plus loin, il nous est révélé que « Sur la base de l’expérience des consultants, un potentiel de marges de manœuvre de 10 % à 15 % est une bonne ambition pour le BBZ relatif aux activités opérationnelles [propres à l’administration]. Pour les dépenses d’intervention [atteinte des politiques publiques], l’ambition est de 7% à 10%. »
Le langage choisi avec soin (par les consultants ?) a privilégié, à dessein, d’omettre les mots « économie » ou « restrictions budgétaires ». Bien joué ! Le site va même jusqu’à parler d’activités nouvelles, de renforcement et d’équité dans la répartition des ressources…
En français (et pas en wallon !), la région déclare ouvertement mal gérer les dépenses pour les compétences dont elle a la charge et qu’elle va récupérer du fric. La question qui suit est : sur le dos de qui ?
D’autant que dans le couplet sur le « regard neuf », le Gouvernement capitule sur le volet des recettes budgétaires admettant « l’allocation de ressources limitées ».
On avait l’habitude d’entendre la Fédération Wallonie-Bruxelles brandir l’argument de son incapacité à lever l’impôt pour justifier sa misère budgétaire, il semblerait bien qu’aujourd’hui, le long du sillon Sambre et Meuse, c’est à la Région wallonne de se déclarer d’une impuissance semblable, tout en finançant l’emploi dans les secteurs marchands par l’entremise du dispositif SESAM (Soutien à l’emploi dans les Secteurs d’Activités Marchands) ou la mesure Win4Company qui vise à aider les entreprises à financer un projet de recherche industrielle ou de développement expérimental…
L’État régulateur n’est plus au service des « djins », mais bien au service de l’économie de marché, lui empruntant même ses recettes de gestion à vocation de maximisation des profits… Économie de marché et politiques publiques ne répondent ni aux mêmes ambitions ni aux mêmes logiques. Il semblerait pourtant que la première a supplanté la deuxième… Pauvre Wallonie !
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1. https://finances.wallonie.be/home/finances-wallonnes/budget-wallon/le-budget-base-zero-1.html
2. https://finances.wallonie.be/files/budget2022/depenses/listpgm.htm
3. Idem
4. https://finances.wallonie.be/home/finances-wallonnes/budget-wallon/le-budget-base-zero-1.html