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Entre l'impact de la crise Covid-19 et les dossiers de l'automne ,3 questions à Yamina Ghoul, Secrétaire générale de la COJ.
Cet été qui promettait quand même (via les derniers protocoles) une plus grande liberté pour l’organisation des activités Jeunesse a été fort secoué par les violentes inondations. Les Mouvements de Jeunesse ont particulièrement souffert étant donné que leur séjour se passe sous tente principalement. Donc, double difficulté pour le secteur et nos membres (lire encart – le témoignage des Scouts et Guides Pluralistes – ndlr) : respecter les mesures sanitaires (ils sont rôdés tout en restant vigilants) et faire face à des pluies torrentielles avec l’urgence de mettre les jeunes et leurs encadrants rapidement en sécurité. Encore une année très difficile pour le secteur qui doit sans cesse encaisser les coups durs et se réinventer.
Les gros dossiers : la réforme des décrets OJ et CJ. Ces deux chantiers ont été lancés pendant le confinement et n’ont pas été bien reçus par le secteur qui n’arrivait pas à se relever d’une année et demie de confinement et d’une relance pénible des activités. Le mois de septembre est généralement le mois où tous les dossiers ressortent. Au niveau de la FESOJ et de la CESSoC, nous aurons à traiter les dossiers sur les différents accords du non-marchand comme l’emploi, les postes Maribel, la réforme des APE, etc. Il y aura aussi des changements et des relais au niveau des mandataires et des dossiers suite, principalement aux départs à la retraite.
On constate, de plus en plus, que les travailleurs reviennent avec plaisir sur le lieu de travail. Pour certains, le télétravail n’a pas été dérangeant, pour d’autres, il a été trop long et a créé des angoisses. J’ai entendu : « Comment donner du sens à mon travail quand je ne vois pas mes collègues et que je ne peux plus échanger et partager un point de vue ». Même si pour certains travailleurs, leur pouvoir d’achat n’a pas diminué, ces conditions de travail n’étaient pas optimales. Le secteur a bu suffisamment la tasse, il est temps de revenir vers une vie normale. Aujourd’hui, nous nous réunissons enfin en présentiel. A la pause déjeuner, avec les équipes, les collègues, les confrères, nos sandwichs ont un tout autre goût…
Propos recueillis par Nurten Aka
Les Scouts et Guides Pluralistes comptaient vivre de super camps d’été et offrir une bouffée d’air frais aux jeunes grâce aux mesures sanitaires assouplies. Et puis les violentes intempéries se sont invitées au programme. Notre service de soutien aux Unités a pris les choses en main grâce à des protocoles d’urgence bien rôdés mais la période a été stressante tant sur le terrain que dans les bureaux. En tout, douze camps ont souffert directement des intempéries : neuf ont été évacués et trois ont été relogés. Au-delà des camps, certaines Unités ont vu leur local inondé et perdu l’entièreté de leur matériel. Les véhicules de certain·es animateur·rices et intendant·es ont été noyés, etc. Au final, très peu de camps ont dû être annulés et la solidarité a été exceptionnelle. Dans les zones sinistrés situées à proximité de nos camps, nos scouts ont été donner un coup de main aux populations touchées (évacuation et nettoyage). On a évité le pire mais des inquiétudes demeurent : la répétition de tels phénomènes climatiques, l’émergence de nouvelles règles communales pour les camps en zone à risque ou encore la disparition possible de terrains dans des endroits qui n’auraient pas pu être réhabilités risque de compliquer les recherches d’endroits de camp pour les années à venir. En collaboration avec les autres Mouvements de Jeunesse, nous gardons un œil attentif sur l’offre de terrains de camp sûrs pour nos membres et en nombre suffisant.