Le mot a enflé, gonflé, grossi ces dernières années. Il faut dire qu’il manque d’exercice… Boudiné donc, le « politique », pas très sexy. Voire même décrié. Le politique, les politiciens… « POURRI ! »
Qui ose encore s’afficher politique, porteur d’un projet de société qui impose des choix, parfois radicalement opposés aux pratiques à l’œuvre dans notre bonne société moderne de consommation ?
Mi-février, le Service Public Francophone Bruxellois (lisez « la COCOF ») lançait un appel à projets extraordinaire1 visant « le renforcement des reliances »2 . L’ambition affichée est claire : « lutter contre toute forme de repli identitaire, de radicalisation, de désocialisation et contre toute forme d’incompréhensions et d’amalgames favorisant les discours haineux ». Et les moyens proposés par l’administration bruxello-francophone à la pointe de l’innovation : « retisser du lien social et favoriser le dialogue interculturel ainsi que le vivre ensemble ».
Badaboum, on va encore faire du socio-interculturel pour plus de cohésion sociale et contrer la misère des quartiers… Sauf que le vivre-ensemble ne peut être que le résultat d’une multitude de processus sociaux, économiques, culturels… et certainement pas un objectif en soi qui appellerait certaines formes d’action typiques.
Le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a tranché la question des cours de philosophie et de citoyenneté pour l’enseignement obligatoire. Dans l’officiel, ce sera une heure pour tous, voire deux si les parents sollicitent la dispense de fréquentation des cours de religionS1 (toutes celles reconnues) ou de morale non confessionnelle. Dans l’enseignement libre confessionnel, les cours de philosophie et de citoyenneté seront intégrés par dissémination puisque l’enseignement libre confessionnel ne proposera pas de cours dédié mais devra inclure les contenus définis par la Fédération Wallonie-Bruxelles au travers de différentes matières : français, histoire et religion (sans S) catholique.